Je suis un chat de rue,

Une femelle tigrée,

On se connaît,

Vous m’avez déjà vu,

Et failli m’écraser.

Vous étiez en voiture

Devant vous, j’ai traversé

Je cherchais de la nourriture

Pour nourrir ma portée,

J’étais trop pressé,

Je vous prie de m’excuser.

Vous avez lancé un juron,

Et vous avez continué.

Je vous donne raison,

Qui voudrait s’encombrer,

D’une vieille minette,

D’une telle sale bête.

De cette portée-là,

La troisième de l’année,

N’ont survécu que trois,

Chétifs, sales et pelés.

Je donne plus la mort,

Que la vie désormais.

J’aurais tant aimée,

Être enfin stérilisée,

Ne plus avoir ce don,

D’ajouter de la misère,

Multiplier les congénères,

Sans trêve et sans raison.

Je vous demande pardon,

Je devais rester cacher,

Excusez cette apparition,

Je ne voulais pas me montrer.

Faites comme si, moi, je n’existais pas.

Continuez votre vie, jusqu’au trépas.

Vous devez penser,

Avoir assez de raisons,

Qui arrivées là-haut,

Vous dédouanerons.

Mais...

Les gens se disent bons chrétiens,

Car ils prient tous les matins,

Et vont à la messe le dimanche.

Quand vous serez là-haut, vous verrez

Que tous ces gens bien comme il faut,

Qui ont refusé d’aider une vie,

Car celle-ci les gênait, les ennuyait,

Auront tout en bas une place attribuée.

Dunkleosteus
(17-05-2017/Je suis...)

Elle avait quinze ans, résolue et déterminée.

Une orientation avait pour elle l’unique attrait,

Bâtir des maisons, construire et façonner,

Devenir maçonne, bâtisseuse voire chef de Chantier.

Elle voulait monter des murets,

Fabriquer du béton armé,

Faire marcher une bétonnière,

Commencer en vraie ouvrière,

Être experte pour manier la truelle,

Pour les gens c’étaient inhabituel.

Ses parents étaient opposés, mais devant sa résolution,

Et malgré leurs objections, ils ne purent que s’incliner.

Son professeur lui aussi, voulait qu’elle fasse son bachot,

C’est un non qu’elle lui dit, au stylo elle préférait le marteau.

Son conseiller d’orientation voulait l’envoyer en coiffure,

En services à la personne, sanitaire ou aide a domicile,

Elle lui tient tête, déclamant son amour des embrasures,

Lui signala qu’aucun métiers n’étaient interdits aux filles.

Mais il existe les règles, les lois et ensuite la réalité,

Trouver un patron fut la plus grande des difficultés.

De par votre sexe, comme un réflexe,

On va vous caser, et vous juger.

Quand on est motivée, sérieuse et passionnée,

Les portes devraient s’ouvrir et non se refermer.

Dunkleosteus

(14-05-2017/Je suis...)

Titre : Liberty

Auteur : Sylvain Cypel

Edition : Don Quichotte Editions

Date de parution : 2016

Prix neuf : 19 €

Ma note :

Dans Liberty, l'auteur veut faire un parallèle entre la position de la France et celle des États-Unis sur la question de l'immigration, de l'accueil des réfugiés. Ce livre aurait pu être très intéressant, mais je suis un peu déçu. En effet, je m'attendais à une comparaison entre la politique migratoire de ces deux pays. Or, la majorité de cet ouvrage traite surtout des États-Unis. Le fait que malgré des résistances intérieures à l'accueil des immigrés (dû à certains politiques tel Trump ou des personnalité des médias), l'opinion publique américaine reste plutôt favorable et considère l'immigration comme une chance, ce fait-là nous est répété tout au long du roman. On a bien compris. Mais ça ne fait rien avancer. Le fait que le gouvernement est pour l'accueil des immigrés mais qu'il doit ajuster sa politique en fonction de l'opinion publique, on l'a compris aussi.
Par contre, comme il n'existe pas en France, contrairement aux États-Unis, des chiffres détaillés de l'immigration par ethnie, il est sûrement plus difficile d'analyser l'immigration. Je rejoint l'auteur sur un point : en France, l'immigration est tabou. On ne peut pas en parler sans être taxer soit de raciste soit de libertaire. Nous avons bien vu que les tentatives de débats en France ont été des échecs. On devrait pouvoir parler de ce phénomène d'immigration avec plus de mesure et d'ouverture. C'est bien dommage que l'auteur ne nous donne que quelques maigres pistes à ce terrible constat pour notre pays.

Qui est Sylvain Cypel ?

Il est journaliste, il a travaillé au Monde de 1998 à 2013.

Titulaire de diplômes en relations internationales, sociologie et histoire contemporaine. Son père, Jacques Cypel, était le directeur du dernier quotidien en langue Yiddish au monde, Unzer Wort ("Notre Parole"), jusqu'à sa fermeture à Paris en 1996.

Sylvain Cypel a vécu en Israël pendant 12 ans dans sa jeunesse. Il a étudié à l'Université hébraïque de Jérusalem et a été membre du Matzpen (parti israélien d'extrême-gauche, révolutionnaire, internationaliste et antisioniste qui exista de 1962 à 1983).

En 1998, il quitte l'hebdomadaire Courrier International, où il a travaillé pendant cinq ans comme directeur de la rédaction, et intègre Le Monde en tant que chef adjoint de la section internationale puis rédacteur en chef.

Il a travaillé au Monde comme correspondant à New York de 2007 à 2013. (source : Wikipedia)

Ses publications sur LeMonde.fr : ici.

Titre : L'Affaire de Broglie : Un crime d'état

Auteur : Guy Simoné

Edition : Michel Lafon

Date de parution : octobre 1999

Prix : on peut le trouver d'occasion entre 3 et 6 €

Ma note :

Le 24 décembre 1976, rue des Dardanelles, à Paris, le prince Jean de Broglie est abattu au sortir de chez Pierre de Varga, son conseiller juridique. Ancien ministre du général de Gaulle, ami personnel du président Giscard d'Estaing, Jean de Broglie a été l'un des négociateurs des Accords d'Évian qui ont mis un terme à la guerre d'Algérie.
 

L'ex-inspecteur principal Guy Simoné à été condamné à 10 ans de prison sur l'affaire de Broglie. Cet affaire à fait couler beaucoup d'encre et la vérité n'a malheureusement pas été découverte. Il s'agit de l'assassinat du député Jean de Broglie (prononcez Breuil).
Ce livre est la version de Guy Simoné, ce que lui, a vécu de l'affaire, c'est un témoignage à lire comme tel. Ce n'est bien sûr pas une œuvre littéraire. Donc je ne dirais rien de la forme.
Encore aujourd'hui, les dossiers relatifs à cette affaire sont classés secret défense, pourquoi ? trafic d'armes ? Possible. De plus, Jean de Broglie avait été le trésorier des républicains indépendants, chargé à ce titre de financer la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing en 1974.

Titre : Un chat des rues nommé Bob

Auteur : James Bowen
Edition : Pocket

Date de parution : 2014

Prix neuf : 6,60 €

Ma note :

Voilà un super témoignage de vie. James Bowen raconte sa vie de marginal ex junkie dans les rues de Londres, sa rencontre avec Bob et leur vie commune. Ce chat, de part les nouvelles responsabilités qu'incombent la possession d'un animal de compagnie, lui a permis de "garder le cap", de sortir du cercle infernal de la drogue et de vivre mieux.
Ce témoignage est un petit puits de plaisir, un pur bonheur de lecture, on vibre avec ce duo improbable dans les dangers des rues de la grande capitale anglaise. Je dirais même que dans ce roman, il y a trois personnages principaux : James, Bob et Londres.
A lire absolument sans réserve.

un film anglais est sortie sur cette histoire, réalisé par Roger Spottiswoode, le 4 novembre 2016.

Page facebook de Bob :  A Streetcat Named Bob

Boutique en ligne de Bob : http://streetcatbob.theofficialwebshop.com/